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Votre dos vous fait souffrir depuis des mois, sinon des années. Vous êtes à bout et êtes prêt à n’importe quoi pour profiter d’un répit de douleur.

Mais avant d’accepter de recevoir des infiltrations à la colonne vertébrale, vous devez connaitre les tenants et aboutissants de cette option.

D’abord, sachez que l’idée maitresse derrière cette procédure est la suivante :

Brouiller les messages de douleurs vers le cerveau et/ou réduire temporairement l’inflammation de façon spécifique.

Afin d’atteindre ces objectifs, il y a deux types principaux d’infiltration :

  1. Bloc facettaire: Il s’agit d’une injection dans la capsule qui entoure les articulations entre les vertèbres qu’on appelle les facettes. L’injection peut contenir une substance analgésique pour engourdir le mal ou un anti-inflammatoire telle la cortisone. Cette injection est choisie si les douleurs semblent provenir des articulations facettaires comme dans le cas d’un syndrome facettaire.

2- Épidurale*: Cette injection contient habituellement un anti-inflammatoire ou un analgésique et est injectée dans l’espace épidural qui enrobe les racines nerveuses qui émergent entre les vertèbres. Cette infiltration est souvent utilisée lorsque la douleur au dos (ou au cou) irradie vers les membres : jambes ou bras, comme dans les cas de hernie discale.

* Notez que cette épidurale n’est pas la même que lors d’un accouchement.

Habituellement ces injections sont faites sous guidage radiologique, c’est-à-dire que le médecin peut suivre la progression de l’aiguille sur un écran. Ainsi, il peut injecter le produit exactement où est la zone visée.

En théorie, ces procédures semblent intéressantes, voire attirantes, surtout lorsqu’on souffre depuis des années. Le mirage s’estompe cependant quand on comprend la nature temporaire des infiltrations et surtout des effets néfastes à moyens et longs termes.

L’efficacité

Pour un certain pourcentage des patients, les infiltrations peuvent apporter un soulagement allant de complet à partiel. Selon les études, le taux de réussite des injections pour des douleurs rachidiennes varie entre 50 à 87% après 1 an. En d’autres mots, les infiltrations ne fonctionnent pas dans 13 à 50% des fois.

Cependant, avec le type de patient que je reçois en clinique, le pourcentage de réussite est beaucoup plus bas. Les patients sont, en général, partiellement soulagés et les effets ne se font ressentir que quelques semaines à quelques mois.

Cette observation est corroborée par groupe de travail de l’Université de Sherbrooke qui a publié un document dans lequel les études sur le sujet ont été analysées.

Les GPC 1 avaient des conclusions mitigées, mais aucun ne concluait de façon explicite que les infiltrations facettaires étaient bénéfiques. L’ETMI2 n’a trouvé aucune différence entre les effets de l’infiltration facettaire et les autres interventions de comparaison sur la capacité fonctionnelle, la douleur et la qualité de vie.

1-Guide de Pratique Clinique

2- Évaluation des Technologies et des Modes d’Intervention

Les risques

Outre les complications au lien de l’injection elle-même, qui sont généralement mineures, il y a les conséquences à moyen et long terme qui sont vicieuses.

La première conséquence est associée à un soulagement suite à l’infiltration. Votre perception de « guérison » vous invitera à solliciter de plus en plus votre colonne. La cause véritable de vos douleurs est généralement d’ordre mécanique. Le mouvement de vos vertèbres est déficient ce qui entraine des frictions, des irritations et de l’inflammation des articulations et des nerfs environnants.

Or, si le signal de douleur est éliminé, vous pourriez amplifier l’effet de friction entre vos vertèbres sans vous en rendre compte.

Vous empirez donc le problème, mais vous ne le sentez pas tant que vous êtes sous l’effet de l’infiltration.

Lorsque l’effet de l’anti-inflammatoire sera dissipé, vous risquez d’avoir plus mal parce que les dommages sont plus importants qu’avant l’injection.

Il s’agit de l’effet pervers de l’infiltration lorsqu’elle fonctionne!

La deuxième conséquence est directement liée à l’anti-inflammatoire qui est injecté : la cortisone.

Ce corticostéroïde pourrait avoir des effets néfastes sur les tendons, vos ligaments et les cartilages à proximité de l’injection.

Voici un paragraphe sur le site Alinéa Santé*qui résume bien cette conséquence :

Il semblerait que les injections répétées peuvent avoir des effets délétères sur les tendons et les cartilages, les fragiliser et augmenter le risque de blessure à long terme. Aussi, si la douleur et l’inflammation reliées à l’arthrose n’ont pas diminuées de façon significative après deux injections, il est fort probable que cela ne s’améliorera pas avec les suivantes. De nouvelles avenues devront être envisagées.

* https://www.alineasante.ca/la-cortisone-bon-ou-mauvais/

Une nouvelle avenue

La décompression neurovertébrale non-chirurgicale est une option de choix pour les personnes qui souffrent de problème d’ordre discal (hernie, bombement, pincement, etc.) et de dégénérescence des disques.

Contrôlé par un système informatique intelligent, 

cet appareil de pointe réinstalle la mobilité entre les vertèbres leur permettant de se réhydrater et de se nourrir adéquatement. Ainsi, les restrictions de mouvement sont atténuées et le disque est placé dans un environnement propice à la guérison.

Évidemment, ce traitement n’est pas indiqué pour toutes les personnes qui sont aux prises avec des douleurs au dos ou au cou.

C’est seulement après un examen physique et l’analyse des radiographies qu’il est possible de confirmer si la décompression neurovertébrale représente un traitement de choix.

Cette option devrait être l’une des premières interventions envisagées pour tous les patients qui souffrent de dégénérescence (arthrose) à la colonne vertébrale… et ce, bien avant les infiltrations.