Dans les deux derniers bulletins, nous avons partagé avec vous les dangers des médicaments anti-inflammatoires.
Afin de limiter votre consommation d’anti-inflammatoire (ou de les éviter complètement), il y a des aliments que vous devriez esquiver.
Pourquoi?
Ces produits favorisent la perception de la douleur. Ils abaissent votre seuil de douleur et vous rendent donc plus sensible à la douleur.
Évidemment, ce ne sont pas les seuls ingrédients à favoriser la douleur, mais ils sont présents dans tant de produits… dont l’un des plus représentatifs est le beigne!
Donc si vous souffrez de problèmes dégénératifs dans votre dos, éviter ces produits pourrait vous soulager et peut-être même vous libérer de vos douleurs.
Ces deux produits sont les sucres raffinés ainsi que les oméga 6
1- LES SUCRES RAFFINÉS
Il s’agit de sucres qui ont été traités et que l’on retrouve hors de leur état naturel, dénudé des autres éléments tels les minéraux. Par exemple, le sucre blanc, le sucre roux (cassonade), le sirop de maïs et le fructose liquide sont des sucres raffinés.
Le Canadien moyen consomme en moyenne 110 grammes de sucres (principalement raffinés) par jour, soit l’équivalent de 26 cuillères à thé. Ces sucres se retrouvent partout, les produits fait de farine blanche, les céréales communes, les boissons gazeuses, les pâtisseries, etc.
Il a été démontré que les sucres raffinés provoquent une cascade de réactions métaboliques comme une élévation rapide de l’insuline et des hormones de stress. Or, cette situation contribue à amplifier les phénomènes inflammatoires, donc la douleur.
2- Les Oméga 6
On a beaucoup entendu parler des Oméga 3 ces dernières années. En nutrition, il y a des modes. Récemment, la mode est à cet acide gras essentiel. Nous voyons en grosses lettres sur les emballages des produits qui en contiennent pour nous faire savoir que nous devrions l’acheter, qu’ils représentent des produits « bons pour notre santé ».
Les études ont identifié plusieurs propriétés bénéfiques aux Oméga 3 autant pour le système cardiovasculaire, que pour la prévention de certains types de cancer en passant par l’amélioration de l’anxiété et la dépression.
De plus, les propriétés anti-inflammatoires et analgésiques des Oméga 3 ont été bien identifiées dans les dernières années[i].
Mais ne parler que des Oméga 3 ne représente que la moitié de l’histoire.
Parce que les Oméga 3 et les Oméga 6 sont traités par les mêmes circuits biochimiques et par les mêmes groupes d’enzymes, ils entrent donc en compétition directe.
Malgré que les Oméga 6 comportent des bienfaits bien documentés, ils sont généralement considérés comme étant néfastes pour la santé, car ils favorisent les processus inflammatoires. Pour retirer le maximum d’avantages et le minimum d’effets négatifs des Oméga 6, ils doivent être consommés dans une proportion équivalente aux Oméga 3.
Les études anthropologiques suggèrent que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs consommaient des Oméga 3 et 6 en proportion équivalente (1 : 1) [ii]. Il y a environ 140 ans, à l’aube de la révolution industrielle alors que les huiles végétales (riche en Omega 6) sont devenues plus faciles et économiques à produire, leur consommation a soudainement augmentée.
Avec leur présence marquée dans les produits alimentaires industrialisés, le ratio de consommation des Oméga 6 sur les Oméga 3 peut atteindre jusqu’à 25 : 1 !
Ce déséquilibre implique un effet pro-inflammatoire puissant.
Il faut donc tourner à notre avantage la compétition entre ces deux types d’acides gras essentiels. Plus vous consommez d’Omega 3, moins d’Oméga 6 seront disponibles pour la production d’inflammation… et de douleur.
Ce phénomène a tellement été étudié que les compagnies pharmaceutiques l’utilisent dans la conception des anti-inflammatoires non stéroïdiens communs. En effet, le mode d’action de ces substances vise la réduction des dérivés d’Oméga 6.
Maintenant vous savez ; une façon plus saine, sécuritaire et efficace d’obtenir un effet anti-inflammatoire et analgésique est d’augmenter votre consommation d’Omega 3 qui se retrouve principalement dans les poissons d’eau froide (comme le saumon ou le hareng), les noix de Grenoble, l’huile de lin ou encore la graine de lin.
RÉFÉRENCES
[i] Tokuyama S1, Nakamoto K. Unsaturated fatty acids and pain. Biol Pharm Bull. 2011;34(8):1174-8.
[ii] PM Kris-Etherton, Denise Shaffer Taylor, Shaomei Yu-Poth, Peter Huth, Kristin Moriarty, Valerie Fishell, Rebecca L Hargrove, Guixiang Zhao, and Terry D Etherton. Polyunsaturated fatty acids in the food chain in the United States. Am J Clin Nutr January 2000, vol. 71 no. 1 179S-188S
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