Saint-Hyacinthe 450 250-2550

Vous le savez… trainer un excès de poids est néfaste pour votre santé, et cela à plusieurs niveaux. Les études sont claires, un  surplus pondéral favorise, entre autres, l’hypertension, le diabète de type 2 et une pression indue sur certaines articulations, comme celles de la colonne lombaire, des hanches ainsi que des genoux.

 Pour ces raisons – et souvent pour un objectif esthétique –  on tente de perdre du poids. Or les méthodes pour maigrir sont si nombreuses qu’il est facile d’être paralysé… et de ne rien faire finalement.

Certains « sages » vous diront :  

« …c’est pas difficile, tu dois dépenser plus de calories que tu en ingères ».

Quiconque possède les moindres notions en nutrition moderne, répliquera que cette notion de calcul des calories est dépassée… et ridicule!

Premièrement, une calorie n’est qu’une unité de mesure de l’énergie qui se libère si on brule l’aliment complètement. Par exemple, on place un avocat (le fruit, pas le professionnel) dans une chambre à combustion spéciale dans laquelle il y a également de l’eau.

Durant le processus, on brule totalement l’avocat et on mesure l’augmentation de température de l’eau.

Si la température augmente de 20° (Fahrenheit), l’aliment contient 20 calories. Dans le cas de l’avocat, c’est 160 calories.

Vous aurez compris que les calories n’ont pas toutes la même valeur, ou effet sur votre corps. Si vous ingérez 160 calories provenant d’un avocat et 160 calories provenant de croustilles (chips), on ne parle pas de la même incidence sur votre corps.            

 La notion de densité nutritionnelle est cruciale pour comprendre pourquoi toutes les calories ne sont pas égales. Un aliment à haute densité nutritionnelle contient beaucoup de nutriments (vitamines, minéraux, fibres, antioxydants) par rapport à sa teneur calorique. À l’inverse, un aliment à faible densité nutritionnelle est riche en calories, mais pauvre en nutriments essentiels.

Prenons l’exemple des croustilles et de l’avocat :

Bien que les croustilles soient riches en calories, elles apportent très peu de nutriments bénéfiques. Elles contiennent principalement des glucides raffinés, des huiles hydrogénées et des additifs chimiques, mais très peu de vitamines, minéraux ou fibres.
L’avocat, en revanche, est un aliment à haute densité nutritionnelle. Il est riche en fibres, en vitamines (comme la vitamine K, l’acide folique et la vitamine E), en minéraux (comme le potassium et le magnésium) et en acides gras mono-insaturés. Il contribue également à améliorer l’absorption des nutriments liposolubles présents dans d’autres aliments.
Maintenant, allons-y dans l’absurde!
Mettons dans notre chambre à combustion, non pas un avocat ou des croustilles, mais une chaussure. Sa combustion nous indique que sa valeur calorifique est de 160… comme notre avocat ! Cependant, sa valeur nutritionnelle est nulle… et même néfaste pour notre santé. Et pourtant, il est clair que personne n’oserait manger la chaussure.

Par ailleurs, le marketing de l’industrie alimentaire est si endoctrinant, que nous choisissons des « aliments-bottines » pensant que « ce n’est pas si pire »!

 Cette industrie désire que vous focalisiez votre attention sur les calories. Ils peuvent ainsi, avec des produits supposément faibles en calories, vous vendre des aliments hyper-transformés, vides et néfastes.

 Vous comprenez maintenant que de baser son approche alimentaire (pour perdre du poids ou non) sur la valeur calorique des aliments est un non-sens. 

3 dangers d’adhérer à une diète faible en calories.

1) La spirale descendante

Pour passer à travers une journée normale, votre corps a besoin d’une certaine quantité d’énergie. Cette quantité dépendra entre autres du niveau d’activité et de l’âge. Ainsi, l’homme aura besoin entre 2500 et 3000 calories et la femme entre 1600 et 2400.

Les tenants des diètes hypocaloriques vous diront que vous devez ingérer moins de calories que le niveau moyen. Ainsi vous perdrez du poids.

Vrai… mais seulement pour les premières semaines. Ensuite, votre corps tentera de s’ajuster; il abaissera votre métabolisme pour s’ajuster à ce que vous lui offrez. Vous atteigniez donc un plateau dans votre perte de poids. À ce stade, vous avez 2 choix :

a) Vous diminuez davantage votre quantité quotidienne de calories.

b) Vous augmentez votre niveau d’énergie pour maintenir un déficit calorique.

Que se passera-t-il ?

Se voyant dans un état de « famine », votre corps tentera d’optimiser ses fonctions pour abaisser encore plus votre métabolisme.

Et la roue continue… jusqu’à ce que vous en ayez assez de vous priver.

2) La faim

Il s’agit d’un signal à deux volets. Premièrement, votre corps ayant besoin de plus d’énergie vous enverra un message clair que vous devez manger. Et, deuxièmement, votre cerveau tentera de diriger votre attention vers de la nourriture.

Ainsi, chaque publicité télé avec des images « savoureuses » augmentera votre faim. Et ça, l’industrie alimentaire le sait… et en profite.

 Ce n’est pas pour rien qu’elle vante les vertus des diètes hypocaloriques!

3) Le vide nutritionnel

Plus votre quantité d’aliments diminue, moins vous fournissez de nutriments nécessaires au maintien des fonctions optimales de votre corps. Vous avez donc de plus en plus faim! C’est pour cela que l’industrie alimentaire pousse pour que vous vous concentriez sur les calories. Pendant que vous choisissez des aliments faibles en calories, vous vous attardez moins sur la valeur nutritive de ce que vous ingérez.

Et durant ce temps, pour compenser pour les déficits en protéines, vous perdrez de la masse musculaire, ce qui a aussi pour effet d’abaisser vos besoins métaboliques de base.

Et ça aussi, l’industrie aime ça.

Pourquoi?

Constatant que vous êtes en déficits nutritionnels, votre corps criera plus fort sa faim… et vous serez de plus en plus vulnérable à leur marketing, et leurs produits.

Que faire alors ?

Premièrement, il faut comprendre les mécanismes qui mènent à la prise de graisse. Car, prendre du poids parce que votre masse musculaire est plus dense, c’est souhaitable. Ce qui est néfaste, c’est la prise de graisse.

Lorsque vous mangez des aliments contenants des glucides (sucres), votre corps s’affairera les  redistribuer pour usage futur. Une portion sera emmagasinée dans le foie sous forme de glycogène, et une autre dans les muscles. Ainsi, lorsque vous avez besoin d’utiliser vos muscles, déjà de l’énergie est rapidement disponible.

Et le reste du glucose?

Votre pancréas sécrètera de l’insuline dont le rôle est de favoriser le stockage de l’énergie sous forme de graisse. Ainsi le glucose excédentaire sera transformé en graisse. 

Maintenant, ce qui est important de comprendre est que le corps possède 2 circuits pour produire de l’énergie:

1- Le circuit glycogène (celui que je viens de décrire).

2- Le circuit des cétones.

Le circuit cétogène

Au cours de l’évolution de l’humain, ce circuit a été très important. Lorsque l’homme était un chasseur et qu’il ne mangeait pas pendant des jours, c’est le circuit cétogène qui était dominant.

Lorsque les réserves en glucose/glycogène étaient épuisées, le corps enclenchait le circuit cétogène, c’est-à-dire qu’il brulait les graisses pour soutirer de l’énergie.

Vous avez tout compris; en augmentant votre consommation de bon gras et en réduisant significativement votre ingestion de glucose, vous réhabilitez votre circuit cétogène et vous perdez de la graisse!

Comment?

C’est ce que nous verrons dans le prochain article.