Saint-Hyacinthe 450 250-2550

LA CÉPHALÉE DE TENSION

Comme son nom l’indique, ce mal de tête est provoqué par un excès de tension principalement dans la région du cou et des épaules. Généralement, on associe ce type de céphalée avec des épisodes de stress.

La manifestation classique se présente en un mal de tête lancinant, des deux côtés de la tête souvent comme un bandeau qui se resserre sur le front, les tempes et l’occiput. Des douleurs au cou sont fréquemment ressenties et l’intensité du mal varie de légère à sévère qui peut durer de 30 minutes jusqu’à une semaine.

D’apparence simple, la céphalée de tension peut s’avérer beaucoup plus complexe cependant. Si on s’en tient à la présentation classique, ce mal de tête rassure par sa simplicité. Mais dans la réalité, il en est tout autrement.

Premièrement. On se laisse souvent hypnotiser par le nom simpliste de cette céphalée… de tension. Aussitôt, on associe tension à contraction musculaire alors que la tension peut prendre son origine à bien des niveaux. Certes le mal de tête peut émaner de tensions musculaires et/ou de situations stressantes. Toutefois, les symptômes pourraient apparaître suite à un sommeil déficient ou inadéquat, une mauvaise alimentation, une dysfonction de l’articulation temporo-mandibulaire (mâchoire), des abus d’alcool et même des variations météorologiques.

Deuxièmement, même la manifestation de cette céphalée peut prendre des airs de caméléon. Par exemple, parfois les symptômes d’une céphalée de tension peuvent prendre des allures de… migraine : douleurs pulsatiles d’un côté de la tête.

Ce qui fait dire à plusieurs experts que la céphalée de tension et la migraine représentent une même et seule céphalée migraineuse qui se manifeste à des degrés d’intensité différente.

De plus, l’origine cervicale des céphalées de tension et des migraines fait de plus en plus consensus chez les spécialistes

LA CÉPHALÉE CERVICOGÈNE

Si vous êtes confus, la description des céphalées cervicogènes ne sera pas de nature à simplifier les choses. Non pas que je veuille vous rendre la vie difficile, mais il s’agit de l’essence même des céphalées… elles sont parfois (pour ne pas dire souvent) difficiles à différencier!

Par définition, les céphalées cervicogènes émanent des structures de la colonne cervicale, d’où le nom cervicogène(cervico = cervical/cou, gène = origine).

Des douleurs ou raideurs au cou sont souvent présentes dans les cas de céphalées primaires et ainsi, elles sont vues comme un symptôme collatéral. Dans le cas des céphalées secondaires telles, la céphalée cervicogène, le mal de cou représente l’origine du mal.

Or, la ligne entre un signe accompagnateur et la cause du mal est parfois mince.

Nous avons vu plus haut que la migraine et la céphalée de tension pouvaient fréquemment provenir du cou, et malgré ces observations, ces maux de tête demeurent catégorisés de primaires. Une étude menée dans une clinique universitaire révélait que 75 % des patients souffrant de migraines mentionnent des douleurs au cou lors de crises.

Parce que le diagnostic de ce type de céphalées requiert une expertise de la colonne vertébrale, les chiffres de prévalence officielle ne reflètent pas la réalité. Par exemple, il est estimé qu’entre 0,4 et 2,5 % de la population en est affectée alors qu’en clinique de la douleur, ce pourcentage atteint les 20 %.

Les symptômes qui laissent présager une céphalée cervicogènes sont les suivants :

Douleurs toujours du même côté de la tête et du visage (parfois bilatérales)

    • Intensité de modérée à sévère
    • Épisode qui peut durer de quelques heures à quelques jours
    • La douleur est profonde et non pulsatile comme pour la migraine
    • La douleur est déclenchée par des mouvements du cou, une tension due à une posture inadéquate du cou ou reproduite des pressions sur les muscles cervicaux
    • Raideurs et/ou douleur au cou

Et pour ajouter à la confusion, ce mal de tête pourrait être accompagné de symptômes de type migraines : nausées, vomissements, photophobie, phonophobie et étourdissements !

Dans la troisième et dernière partie de cette série, je vous présente un tableau qui récapitule les caractéristiques des trois types de maux de tête. De plus, j’aborderai les différentes options qui s’offrent à vous si vous êtes aux prises avec l’une de ces céphalées.